On retrouve nos trois participants devant le Musée d’Art de Pully, ce dimanche 13 mars 2022, pour un voyage dans le temps, vers une période foisonnante en idées nouvelles. Il s’agit de celle de la Belle époque, quand Paris et la France profitaient d’un temps de paix (1871-1914), entre la Guerre franco-prussienne et la Grande Guerre.

À ce moment où l’on essaie de réaliser l’inimaginable, soit qu’une guerre a commencé en Europe trois semaines plus tôt, cette parenthèse joyeuse est bienvenue…

L’exposition est particulièrement intéressante, car les nombreuses œuvres abordent différentes thématiques en lien avec l’Art Nouveau bien sûr, mais aussi les débuts d’une société parisienne qui se veut socialement plus juste, plus à l’écoute de chacun(e). Les nouveautés économiques, technologiques et artistiques marquent le début d’une nouvelle ère dans laquelle on souhaite qu’une vie plus agréable devienne accessible au plus grand nombre.

Les artistes de l’Art Nouveau s’inscrivent dans l’air du temps. Ils sont favorables à l’idée que leurs œuvres s’échappent de leurs supports traditionnels pour être produites à grande échelle dans des domaines variés, décors muraux, vitraux, assiettes, objets divers. Les frontières entre Arts visuels et Arts appliqués deviennent poreuses.

La réclame fait son apparition, il s’agit de vanter les mérites des nouveaux produits que l’on espère vendre à grande échelle. Revues, affiches, panneaux et colonnes d’affichage envahissent Paris et les artistes reconnus se faufilent volontiers dans cette nouvelle brèche.

L’avènement de la photographie va offrir la possibilité aux artistes d’Arts visuels de s’éloigner des représentations les plus fidèles possible de la réalité. Les artistes exploitent de nouvelles thématiques mêlant les répertoires anciens des mythes et légendes et les nouveaux comme les arts folkloriques, régionaux, etc…

La femme commence à s’émanciper. Alfons Mucha, entre autres, va proposer « une nouvelle image de la femme ». On veut de la beauté, de l’harmonie, une femme en bonne santé, rayonnante, joyeuse. Longues chevelures et tons pastel. La beauté se doit d’être « universelle », libérée des différences culturelles, sociales, etc… Cela n’empêche nullement de la représenter parfois en tentatrice sulfureuse.

Nous nous rendons ensuite dans un café-restaurant de Pully, Le Delta, où l’on est reçus avec beaucoup d’amabilité et de gentillesse. Une table, réservée dans une sorte de jolie alcôve, nous attend.

On écrit d’abord un texte en « je » dans lequel on s’imagine être le spectateur d’un évènement comme l’inauguration de la Tour Eiffel ou l’Exposition universelle de Paris, une soirée au Moulin Rouge ou une pièce avec Sarah Bernardt.

Un autre texte ensuite, dans lequel on se glisse dans la tête de l’artiste qui a réalisé une affiche choisie parmi celles exposées.

On termine avec un dialogue créé à deux, imaginé par rapport à des œuvres représentants des femmes, choisies lors de la visite du Musée.

Un grand merci au personnel du café-restaurant Le Delta.

Quant à l’exposition : « la Belle époque de l’Art nouveau », elle est encore visible jusqu’au 19 juin 2022, le déplacement vaut vraiment la peine.

Francine