Le temps est frais et pluvieux, ce samedi 1er octobre 2022, quand je me rends pour la première fois à la MRL, la Maison Rousseau et Littérature de Genève.

L’idée de participer à un atelier d’écriture sur deux après-midis, animé par le jeune écrivain Bruno Pellegrino m’enthousiasme, car j’aime particulièrement ses romans.

De plus, l’atelier s’intitule : « de l’expérience personnelle à la fiction » une thématique qui m’intéresse et me questionne.

Nous sommes une dizaine de participants à nous retrouver dans une salle spacieuse de la MRL .

L’un d’eux ne connaît pas Bruno Pellegrino. N’ayant aucune idée de son visage, il se méprend d’abord en confondant l’un des participants avec l’auteur. Il nous raconte ensuite sa confusion en utilisant ces mots au sujet de l’écrivain : « Je découvre un jeune homme avec un sourire d’enfant ». Il y a effectivement quelque chose du naturel propre à l’enfance dans les généreux sourires de Bruno Pellegrino et une grande bienveillance envers chacun(e) dans ses propos.

Nous tentons d’abord de débroussailler les aspects positifs et négatifs liés au fait « de raconter sa vie » et ceux liés au fait « d’inventer la vie ». Les échanges se révèlent nourris. Nous alternons les exercices et les écritures de textes autobiographiques et fictionnels, et réalisons que la frontière entre ces deux catégories se révèle plutôt poreuse.

Les lectures de textes d’écrivain(e)s judicieusement proposés par Bruno Pellegrino sont un apport intéressant.

Je le remercie chaleureusement, ainsi que les participant(e)s, pour ces deux après-midis d’écriture, riches en réflexions et échanges constructifs.

Bruno Pellegrino est né en 1988 à Morges. Il a grandi dans un village du Gros de Vaud.

À dix-ans, il remporte le Prix Latourette pour sa dissertation jugée la meilleure du Canton de Vaud.

Il poursuit des études en lettres et en sciences politique, en Suisse et à l’étranger.

En 2011, il reçoit le Prix du jeune écrivain pour sa nouvelle « L’idiot du village ».

Son premier roman, « Comme Atlas », paraît en 2015 aux Éditions ZOE.

Il signe en 2017 un court texte, « Électrocuter une éléphante »,  dans la collection les Pives chez Paulette Éditrice.

En 2018, il publie son roman plusieurs fois récompensé, « Là-bas, août est un mois d’automne » (Éditions ZOE) qui s’inspire librement de la vie du poète et photographe Gustave Roud.

Son troisième livre, « Dans la ville provisoire » (Editions ZOE) sort en 2021 et reçoit également des prix.

Il a aussi écrit un livre Jeunesse, « Les mystères de la peur » (2019, Éditions La joie de lire).

Parallèlement à ces livres-là, il co-écrit également des ouvrages et des textes dans des revues avec le Collectif AJAR qu’il a co-fondé en 2012.

On peut mentionner «Vivre auprès des Tilleuls» (2016, Éditions Flammarion, puis J’ai lu).

Et bien sûr, les deux saisons de la série littéraire «Stand-by» (2018-19, Éditions ZOE)) co-écrits avec Aude Seigne et Daniel Vuataz. Avec ces deux auteurs, il a également co-écrit le roman de gare «Terre-des-Fins» (Éditions ZOE) sorti en 2022. (Il s’agit d’une commande du MUDAC, pour la récente exposition temporaire « Rencontrons-nous à la gare ».

Je ne peux que souhaiter une longue et belle vie d’écrivain à Bruno !

Quant à la MRL, la Maison Rousseau et Littérature, c’est un lieu chaleureux situé dans la vieille ville de Genève, à l’emplacement de la maison qui a vu naître le philosophe Jean-Jacques Rousseau (1712-1778).

Outre un étage-musée dédié au grand écrivain, ce lieu se veut un endroit de référence entièrement tourné vers la littérature, les livres et les mots. On y propose des débats, des lectures, des concerts, des performances, des ateliers. Trois studios situés dans les combles peuvent accueilir des écrivains ou chercheurs en résidence. Le Café et le lieu d’accueil des visiteurs sont très conviviaux.

Un lieu à fréquenter… sans modération !

Francine