La météo est bien frisquette en ce dimanche 5 mai 1919… Cela n’empêchera pas notre petit groupe de prendre le temps de découvrir et d’arpenter l’immense préau du Collège du Belvédère à Lausanne.
Ce n’est pas juste « une simple cour d’école ». Son architecte, Marc Piccard (1905-1989) l’a en effet imaginée et conçue comme une promenade.
Un lieu favorable aux rencontres, aux déambulations et agrémenté d’éléments ludiques : un petit étang surmonté d’une jolie passerelle, une vasque en forme de coquille géante et le tout face à un panorama hallucinant !
En 1947, la Ville de Lausanne a acheté la Campagne de la famille de Brandenbourg et lancé un an plus tard un concours d’architecture afin de permettre la construction d’un grand complexe scolaire pouvant accueillir plus de mille élèves.
On doit entre autres à Marc Piccard l’aménagement de Bellerive-Plage, le collège de Pierrefleur et de nombreuses villas dans la région lémanique. Son fils, puis ses petites filles ont été des élèves du Belvédère, le BV pour les intimes. Marc Piccard est l’un des neveux du célèbre Auguste Piccard.
L’architecte tenait à ce que les jeunes disposent de lieux à la fois parfaitement adaptés à leurs besoins et agréables à vivre. À cette époque, il s’agissait de répondre à de nouvelles conceptions de la pédagogie. L’ensemble est resté un ouvrage emblématique des réalisations architecturales des années cinquante. La lumière dans les intérieurs, la mise en avant de la vue, une excellente gestion de la topographie du lieu sont les qualités indéniables de cette réalisation.
Nous nous rendons ensuite dans un bâtiment d’une autre époque, celui des Croix-Rouges, qui après avoir été une maison de repos puis une école enfantine, est devenue en 1938 un collège.
Ce bâtiment est rattaché à l’Etablissement du Belvédère depuis 1986.
Nous écrivons et partageons nos textes dans l’une des classes de ce bâtiment, actuellement réservé aux élèves de 10 à 12 ans.
On a opté pour des consignes faisant appel aux souvenirs (réels ou inventés), aux anecdotes permettant de se replonger dans le temps de l’enfance et de l’école. Puis des enfantaisies à partir de poèmes. On a également tenté de faire parler des objets que l’on trouve dans les écoles : chaises, pupitres, horloges, containers…
Un immense plaisir pour moi que de faire découvrir ce Belvédère auquel je suis très attachée.
Francine