Très belle rencontre, ce samedi 9 mars 2019, avec l’écrivain Arthur Brügger, pour un atelier d’écriture sur la thématique « de la restitution des souvenirs en écriture », ou, plus généralement, « sur l’utilisation des souvenirs dans le domaine de l’écriture ». Vaste sujet…

Les échanges avec le jeune écrivain, né en 1991, ont été très intéressants, enrichissants pour nos projets d’écriture personnels et très porteurs, car les discussions sont parties dans beaucoup de directions.

Par exemple, un souvenir témoigne-t-il de la vérité d’une situation ? Lorsque le narrateur « n’a pas de souvenir », doit-il « inventer » ou « éviter le sujet » ? Les débats n’ont pas apporté des réponses formelles (il n’y en a pas !), mais ont permis de constater que lorsqu’on écrit, on est forcément confronté à des choix à faire par rapport à cette thématique.

Arthür Brügger est diplômé de l’institut littéraire suisse. Il a publié « Ciao Letizia » en 2012 aux éditions Encre Fraîche et « L’œil de l’espadon » aux éditions Zoé en 2015.

J’ai beaucoup aimé ces deux romans et vous les recommande.

Pour « Ciao Letizia », le jeune homme, âgé de seize ans au début de son projet, a mené une enquête sur l’histoire de sa grand-mère, de l’Italie du Nord à La Chaux-de-Fonds, en passant par le Tessin. Arthur a vingt ans lorsqu’il termine l’écriture de son roman. Ce livre, tout en finesse, m’a beaucoup touchée. L’âge de l’écrivain ajoute une dimension particulière à son écriture…

Dans « L’Oeil de l’espadon », on est dans le quotidien de Charlie, apprenti-poissonnier au Grand Magasin. Un roman où l’on suit avec émotion les journées du jeune homme et des autres personnages de l’histoire, tout en découvrant les réalités de ce métier.

Je me réjouis beaucoup de la publication à venir du troisième roman d’Arthur, pour lequel, selon ses dires, il a eu à se poser pas mal de questions par rapport à notre thématique du jour.

Arthur nous a entre autres proposé d’écrire à partir d’objets et de photographies familiales anciennes qu’il avait amenés.

Nous le remercions chaleureusement pour cet atelier, pour lequel il s’est beaucoup impliqué et plus particulièrement pour sa gentillesse et ses retours détaillés sur nos écrits du jour.

Francine