Me voici de retour chez Irène Collaud, au Mont-Pèlerin, le 26 avril 2025 pour suivre cette fois-ci un atelier de fabrication de cyanotype.
Nous sommes cinq participantes. La météo est de notre côté, ce qui se révèle bien pratique pour aller recueillir des végétaux dans le jardin d’Irène et dans la forêt proche. Une grande partie de l’atelier se déroule à l’extérieur. La vue est magnifique.
Irène s’est donné beaucoup de peine pour mettre en valeur les objets qu’elle a réalisés, tableaux, cartes, carnets, bijoux, sac en tissu. C’est une explosion de bleus profonds, ornés de motifs végétaux, de plumes qui contrastent par leur blancheur. Il y a également à notre disposition des livres en lien avec cette thématique.
Irène maîtrise parfaitement son sujet, tant en ce qui concerne les aspects techniques que ceux liés à l’histoire du cyanotype. Elle nous raconte les origines et c’est très intéressant. Il s’agit d’un procédé inventé en 1842 par John Herschel, un scientifique anglais. Cette technique, simple et peu coûteuse permet d’obtenir des images en bleu cyan. Anna Atkins, une botaniste anglaise du XIXème siècle réalise un grand nombre de cyanotypes d’algues, de fougères et de fleurs, etc… Elle publie ce qui est considéré comme le premier ouvrage de photos du monde en 1843. Chaque page est unique. Mais cette technique va être peu à peu oubliée, car elle sera supplantée par la photographie argentique et l’évolution qui en découlera.
Le cyanotype revient à la mode de nos jours. Il offre la possibilité de réaliser des œuvres originales. À partie de végétaux, il y a toujours une partie de hasard. Il est également possible de réaliser des cyanotypes à partir de négatifs. Irène nous explique le procédé, mais pour le premier atelier, on partira des végétaux,
Irène a préparé des beaux papiers de divers formats pour nos essais. Sans tout dévoiler, la première étape se déroule à l’intérieur, dans la pénombre. On enduit les papiers avec un liquide obtenu par le mélange selon des quantités précises de deux produits chimiques. Après un temps de séchage, on dispose les végétaux et on recouvre la feuille et ces derniers d’une plaque en verre. On expose ceci un certain temps à la lumière, puis on retire la plaque en verre et les végétaux. La feuille de papier est ensuite passée dans des bacs contenant de l’eau. Il s’agit ensuite de laisser sécher la réalisation.
Il y a quelque chose de magique lors de la révélation du résultat obtenu et à travers les diverses nuances de bleus d’une feuille à l’autre, car on ne peut pas tout maîtriser, du moins pas du premier coup. Chaque réalisation est unique, et l’on peut vraiment imaginer toutes sortes d’objets utilisant des cyanotypes.
Nous prenons toutes beaucoup de plaisir à pratiquer cette activité créative, à découvrir les œuvres de chacune et à rire et papoter lors de cette très jolie après-midi.
Si vous souhaitez passer un beau moment de partage dans des activités originales en lien avec la nature, n’hésitez pas à vous rendre sur le site www.chemins-sauvages.ch
Un immense merci à Irène pour son accueil chaleureux, son attention à suivre chacune lors de chaque étape, ses boissons et ses exquis muffins « faits maison. »
Francine