A partir des deux textes suivants, écrire son propre poème
Automne malade de Guillaume Apollinaire
Automne malade et adoré
Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies
Quand il aura neigé
Dans les vergers
Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
Qui n’ont jamais aimé
Aux lisières lointaines
Les cerfs ont bramé
Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu’on foule
Un train
Qui roule
La vie
S’écoule
Alcools, 1913
Octobre de Francis Cabrel
Le vent fera craquer les branches
La brume viendra dans sa robe blanche
Y aura des feuilles partout
Couchées sur les cailloux
Octobre tiendra sa revanche
Le soleil sortira à peine
Nos corps se cacheront sous des bouts de laine
Perdue dans tes foulards
Tu croiseras le soir
Octobre endormi aux fontaines
Il y aura certainement,
Sur les tables en fer blanc
Quelques vases vides et qui traînent
Et des nuages pris sur les antennes
Je t’offrirai des fleurs
Et des nappes en couleurs
Pour ne pas qu’Octobre nous prenne
On ira tout en haut des collines
Regarder tout ce qu’Octobre illumine
Mes mains sur tes cheveux
Des écharpes pour deux
Devant le monde qui s’incline
Certainement appuyés sur des bancs
Il y aura quelques hommes qui se souviennent
Et des nuages pris sur les antennes
Je t’offrirai des fleurs
Et des nappes en couleurs
Pour ne pas qu’Octobre nous prenne
Et sans doute on verra apparaître
Quelques dessins sur la buée des fenêtres
Vous, vous jouerez dehors
Comme les enfants du nord
Octobre restera peut-être
Ô saison que j’aime d’Aubépine
Pour ne pas qu’octobre nous prenne
Automne malade et adoré
Comme les enfants du nord
On ira tout en haut dans la colline
Et que j’aime Ô saison que j’aime les rumeurs
La brume viendra dans sa robe blanche
Mourir en blancheur et en richesse
Sur les tables en fer blanc
Et que j’aime Ò saison que j’aime tes rumeurs
Le soleil sortira à peine
Octobre endormi aux fontaines
Des éperviers planent
Devant le monde qui s’incline
Octobre tiendra sa revanche
Tu croiseras le soir
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
des nuages pris par les antennes
Et que j’aime Ô saison que j’aime les rumeurs
Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roserais
Je t’offrirais des fleurs
De neige et de fruits mûrs
Il y aura quelques hommes qui se souviennent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Octobre restera peut être
Pauvre automne
Nos corps se cacheront sous les bouts de laine
Aux lisières lointaines
Et sans doute on verra apparaître
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Couchées sous les cailloux
Le vent fera craquer les branches
Au fond du ciel
La vie
Quelques desseins sur la buée des fenêtres
Mes mains sur tes cheveux
Quand il aura neigé
Des écharpes pour deux
Automne d’ Aurélie
Le vent fera craquer les branches
La brume viendra dans sa robe blanche
Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies
Au fond du ciel tu croiseras des éperviers
Aux lisières lointaines je t’offrirai des fleurs
Devant le monde qui s’incline, le vent et la forêt qui pleurent
Certainement appuyés sur des bancs
Il y aura quelques hommes qui se souviennent.
Au fond du ciel tu croiseras des éperviers
Aux lisières lointaines je t’offrirai des fleurs
Pour ne pas qu’Octobre nous prenne
La vie qui s’écoule
Nos corps sous des bouts de laine
Qui n’ont jamais aimé.